Les pardons bretons, comme beaucoup de pèlerinages locaux, sont les héritiers de ces mystérieux rassemblements que les Celtes tenaient périodiquement et que l’Eglise a baptisés en établissant le lien entre ce qui était vécu et la Parole de Dieu : la marche fatigante où le corps souffre, le déplacement, le fait de passer une nuit de veille, l’attente de l’autre, autant de gestes symboliques de l’exode, du passage par ma mort et la résurrection – à condition, non de les expliquer, mais de les relier à la vie.